Historique

historique

LE DÉPARTEMENT CHANSON
FAYARD-CHORUS




En septembre 2003, Chorus créait avec les éditions Fayard un "Département chanson" éditorial (dirigé par Fred Hidalgo) destiné à compléter le travail de la revue, essentiellement tourné vers l’actualité, par la publication d’ouvrages spécifiques sur la chanson, quels qu’en soient le genre (biographique, historique, thématique...), la forme (en donnant à chaque livre la présentation la plus adéquate) ou l’angle rédactionnel utilisé.. Un critère : la qualité intrinsèque du sujet, un souci : apporter un plus à l’édition chanson, et une ambition : constituer à terme le "lieu" par excellence où la chanson se sentira chez elle.


Pour lancer ce Département chanson Chorus/Fayard, il fallait un ouvrage hors du commun, dans le fond comme dans la forme, et quoi de plus exceptionnel, et symbolique aussi, que la fameuse table ronde qui avait rassemblé Brel, Brassens et Ferré, pour la seule et unique fois de leur vie, en janvier 1969 ? Texte définitivement intégral de François-René Cristiani, photos exclusives et inédites pour la plupart – dont beaucoup en couleur ! – de Jean-Pierre Leloir : au final un « beau livre » relié, toilé, avec jaquette : Brel, Brassens, Ferré, trois hommes dans un salon, 82 pages format 31 x 26 cm.

Après ce document en quelque sorte liminaire, a suivi comme il se doit (à la fin de l'hiver 2003-2004) une histoire – succincte, mais passionnante – de la chanson française – survol d’un art millénaire, des trouvères comme Chrétien de Troyes à la nouvelle génération actuelle –, à recommander en particulier aux enseignants... et qui devrait être présente dans tous les centres de documentation pédagogique : Il était une fois la chanson française, des origines à nos jours, du regretté Marc Robine (270 pages, format 21,5 x 13,5 cm).



Hélas publiés après sa disparition – mais « lus et approuvés » par l’artiste –, sont parus ensuite (au début du printemps 2004) deux « Nougaro », deux biographies originales signées Christian Laborde : l’une, imaginaire, pleine d’action, d’humour et de musiques, L’Homme aux semelles de swing ; l’autre, aussi réaliste que profondément littéraire, La Voix royale (qui s’achève avec la préparation du dernier opus, encore à paraître) ; les deux ouvrages se complétant et formant une "Balade en Nougarie" imaginée avec le Grand Claude. Deux livres au format poche (150 et 184 pages respectivement), disponibles séparément ou réunis dans un étui au motif dessiné spécialement par Claude Nougaro.

Au début de l'automne 2004, c’est un nouveau livre-album, identique dans la forme au Brel, Brassens, Ferré, qui paraît, mais plus étoffé dans le contenu (144 pages et plusieurs dizaines de photos, noir et blanc et couleur), proposant les tables rondes réalisées en l'espace de dix ans, avec Francis Cabrel, Jean-Jacques Goldman, Yves Simon et Alain Souchon – sans aucun doute la rencontre la plus marquante que la chanson française ait connue depuis celle de leurs grands aînés. Il en résulte à présent un document passionnant sur le métier de chanteur, à travers tous ses rouages, nourri d’expériences hors du commun mais aussi d’une complicité totale et d’un humour permanent dont témoignent d'éloquente façon les photos de ces pans de vie partagés. Un parfait "état" des lieux" du monde de la chanson, à l’heure de la mondialisation libérale et du formatage culturel, où il est question aussi bien de pédagogie, d’économie, de politique et d’humanitaire que d’héritage spirituel, de nouvelles générations ou de foules sentimentales... Cabrel, Goldman, Simon, Souchon – Les Chansonniers de la table ronde, de Fred Hidalgo.

A la mi-janvier 2005, sortie de la première vraie biographie de Georges Moustaki, l'auteur de Sarah, Ma liberté, La Solitude, Joseph, Votre fille a vingt ans et autres chansons immortelles, sans parler de Milord ou de La Dame brune... Pour écrire La Ballade du Métèque, Louis-Jean Calvet est remonté aux origines, à cette ville mythique d'Alexandrie où Moustaki est né, pour suivre ensuite les fils des influences, des amitiés, des rencontres...

Une biographie vivante, éclairante, faite de sympathie qui n'exclue pas le regard critique ; plus qu'une bio, en fait, un livre qui analyse l'oeuvre, les textes, les musiques et fait parler les témoins, outre le principal intéressé. Georges Moustaki, la Ballade du Métèque, de Louis-Jean Calvet (360 pages, plus un cahier photo de 16 pages, format 15,3 x 23,5 cm).

Fin janvier 2005, c’est un ouvrage sans précédent en la matière que proposent Chorus/ Fayard, soit l’histoire de France contemporaine... comme jamais on ne l’a lue : par les chansons. Vivre et chanter en France nous raconte en effet pour la première fois le quotidien des Français à travers les formes et genres musicaux les plus divers d’une chanson aussi multiple que la société dont elle est à la fois acteur et témoin. Culture et mode de vie, religion et faits divers, sports et loisirs, économie et politique...
Ce premier volume (le second couvrira les années 1981 à 2005) retrace les grandes étapes des années 1945-1980 : celles de la reconstruction, de l’euphorie de la croissance ; celles aussi des chocs pétroliers et de la désillusion. Ce faisant, Vivre et chanter en France montre que la chanson, qui accompagne voire précède les courants d’idées, est bel et bien le reflet de la sensibilité nationale... et qu'elle constitue le meilleur des témoignages de la mémoire collective. Vivre et chanter en France, tome 1, de Serge Dillaz (480 pages, format 15,3 x 23,5 cm).

Le 12 novembre 2005, c'est une biographie-événement qui paraît dans le Département Chanson Fayard/Chorus : la première grande bio d'Hubert-Félix Thiéfaine plus de trente ans après ses débuts. Mais une si longue attente n'aura pas été vaine, puisque ce livre est l'aboutissement d'un important et patient travail d'enquête de Jean Théfaine (Thiéfaine par Théfaine !), grand connaisseur de l'oeuvre du rocker rimbaldien. Un artiste "culte" dont une part importante de la nouvelle scène française revendique aujourd'hui la filiation (cf. l'album Les Fils du coupeur de joints...) et qui jamais n'avait accepté de se livrer autant qu'ici. De sa naissance (à Dole, dans le Jura) à son actualité la plus récente (Scandale mélancolique, son vingtième opus depuis 1978), cet ouvrage donne enfin les clés d'un de nos chanteurs majeurs et sans doute le plus mystérieux d'entre eux. Un électron libre qui a imposé une forme de rock littéraire à nulle autre pareille et continue, hors matraquage médiatique, à remplir des salles de plusieurs milliers de personnes avec un public de fidèles qui se transmet le flambeau, de génération en génération.
Hubert-Félix Thiéfaine, Jours d'orage, par Jean Théfaine (340 pages, plus cahier photos de 16 pages, format 15,3 x 23,5 cm).

Le 2 janvier 2006, c'est Le Roman de Daniel Balavoine que propose le Département Chanson Fayard/Chorus, sous la signature de Didier Varrod, l'un des journalistes qui a le mieux connu l'auteur de Sauver l'amour. Particulièrement émouvant dans le fond, Varrod avouant sans détour sa dette envers l'homme avec lequel il avait tissé des liens assez rares, Le Roman de Daniel Balavoine est dans la forme un livre d'une conception originale, où la narration et le témoignage sont étroitement mêlés, où surtout la parole - personnelle et publique - de l'artiste est extrêmement présente.
A travers celle-ci, mais aussi les propos de ses proches et des professionnels qui l'ont accompagné à la ville comme à la scène (Léo Missir, son directeur artistique depuis ses débuts en solo ; Andy Scott, le brillant complice et réalisateur artistique de tous ses albums ; Robert Bialek, son producteur de scène...), c'est un Balavoine bien vivant que l'on côtoie à la lecture de cet ouvrage vraiment pas comme les autres, où l'auteur s'implique personnellement. Un Balavoine sans frontières d'aucune sorte qui, tout comme son ami Coluche (ou plus tard Jean-Jacques Goldman, qui signe d'ailleurs la préface de ce livre), utilisait son crédit médiatique pour se mettre au service des autres.
Le Roman de Daniel Balavoine, par Didier Varrod, 330 pages + cahier photos de 16 pages (avec des annexes importantes : témoignages, discographie exhaustive, repères biographiques, etc.), format 153 x 235 mm.

Le 8 mars 2006 est paru le dixième ouvrage édité par Chorus/Fayard depuis la création de son "Département Chanson" en septembre 2003. Un opus n° 10 qui se devait d'être "différent" des autres. Ni biographie ni livre d'entretiens ni ouvrage historique ou thématique sur la chanson, Le Monde et caetera, d'Yves Simon, est un miroir aussi personnel qu'original de l'air du temps. Recueil des cinquante chroniques que le chanteur-écrivain a publiées en exclusivité pour Chorus entre 1992 et 2005, Le Monde et cætera offre un raccourci saisissant de l'évolution de notre planète, à tous les plans (politique, social, culturel...). Où l'on voit le monde se transformer, emportant parfois des rêves et quelques utopies, pour basculer dans un nouvel âge mondialisé. Un recueil qui recense avec un vrai bonheur d'écriture ce qui fut aimable mais aussi détestable, inventorie ce qui nous enthousiasma comme ce qui fut haïssable, à la charnière des XXe et XXIe siècles, afin que rien ne s'oublie.
Le Monde et cætera, d'Yves Simon, 234 pages (avec un avant-propos et une postface inédits), format 135 x 213 mm.

Au printemps 2006, c'est une biographie de référence que publie le Département Chanson Fayard/Chorus : sorti le 17 mai, cinq jours avant le 82e anniversaire de l'artiste, Charles Aznavour ou Le Destin apprivoisé est en effet la somme qu'il manquait encore, en l'occurrence, dans le paysage éditorial français. Cosigné par Daniel Pantchenko et le regretté Marc Robine (qui, après avoir publié Grand Jacques, Le Roman de Jacques Brel, Prix Charles-Cros 1995, avait commencé à plancher sur Aznavour, avant de disparaître brusquement en août 2003), ce livre raconte avec précision l'histoire d'un destin exceptionnel, d'abord hostile et progressivement « apprivoisé ». Liant l'histoire d'un homme à l'Histoire tout court, il accorde aussi une place sensible à l'analyse des chansons, l'ensemble étant éclairé de nombreux témoignages de proches et d'artistes et complété d'importantes annexes (hommages, discographie, filmographie… et propos exclusifs du chanteur pour conclure).
Charles Aznavour ou Le Destin apprivoisé, de Daniel Pantchenko avec Marc Robine (616 pages + cahier photos de 16 pages, format 153 x 235 mm).

Le 1er septembre 2006, c'est un livre-événement qui sort chez Fayard/Chorus, en amont du 25e anniversaire de la disparition de Georges Brassens. Le SEUL ouvrage qui manquait encore dans l'impressionnante bibliographie existante sur l'auteur de Trompe la mort : le témoignage de « Gibraltar » (alias Pierre Onténiente) ! L'homme de confiance par excellence de Brassens mais aussi son compagnon le plus proche, le « copain d'abord », celui qui ne l'a jamais quitté du jour où ils se sont rencontrés (en 1943 à Basdorf, au Service du Travail Obligatoire) jusqu'à celui où la Camarde a fini par rejoindre le Sétois, le 29 octobre 1981. Un ouvrage forcément fondamental sur Brassens. Et d'autant plus exceptionnel que Gibraltar (85 ans en septembre 2006) restera, par l'importance et la longévité de son rôle auprès de lui, un cas unique dans l'histoire de la chanson, jamais aucun autre personnage n'ayant été aussi proche, aussi longtemps, d'un « monstre sacré ».
Ce Brassens raconté par Gibraltar s'enrichit en outre de commentaires et précisions de Jacques Vassal (un auteur de ses amis qui a recueilli son témoignage) remettant, quand cela s'avère nécessaire, les sujets évoqués par Pierre Onténiente dans le contexte de leur époque. Ainsi découvre-t-on un « Brassens familier » comme seul Gibraltar pouvait en parler, et se remémore-t-on un « Brassens public » dont on sait l'empreinte unique et indélébile qu'il a laissée dans la chanson française et dans la mémoire collective.
Brassens, le regard de Gibraltar, par Jacques Vassal (230 pages + cahier photos en noir et blanc et couleur de 16 pages, format 153 x 235 mm).

Nouvel ouvrage de référence, ce 5 septembre 2007 chez Fayard-Chorus, Barbara, Portrait en clair-obscur est de toute évidence celui qui faisait défaut à l'histoire de la longue dame brune, de sa vie autant que sa carrière. Qu'avait donc Barbara de si particulier pour continuer de fasciner et d'intriguer autant dix ans après sa mort (le 24 novembre 1997) ? On évoque sans cesse son « mystère »… Ce livre , fruit de plusieurs années d'enquête, parvient à nous le dévoiler. Pour la toute première fois, en effet, des proches de Barbara, qui avaient toujours refusé de parler, ont accepté de la raconter. Depuis la Géorgie, une pianiste se rappelle ses débuts sur scène, dans une « laiterie » de Bruxelles. Entre deux avions, un homme se remémore ses concerts d'Abidjan, sous l'oeil bienveillant d'un tenancier armé. Dans la discrétion, un vieil ami raconte qu'elle fut prise de panique, en pleine rue, parce qu'elle pensait y avoir vu son père… Pour la première fois aussi, ce livre remet en perspective les écrits de Barbara, publiés ou non, l'auteur ayant eu accès à sa correspondance privée. S'en dégage le portrait vivant et bouleversant d'une très grande blessée, dont la vie tout entière fut guidée par l'obsession de chanter. Et le fameux « mystère » finit par s'estomper.
Barbara, Portrait en clair-obscur, par Valérie Lehoux (480 pages, cahier photos dont plusieurs totalement inédites de 16 pages en noir et blanc, format 153 x 235 mm).

Deux ans exactement après le tome 1 de Vivre et chanter en France, ouvrage sans précédent dans l'édition, le 2 novembre 2007 est paru le second tome qui complète cette formidable saga des Français à travers la chanson depuis la Libération jusqu'aux dernières élections présidentielles, le quotidien d'un peuple où tout commence et finit par des chansons : les grands événements politiques, culturels, sportifs, économiques, sociaux, environnementaux... Après le tome 1 (toujours disponible) qui retraçait la période de la fin de la Seconde Guerre mondiale à la fin du mandat présidentiel de Valéry Giscard d'Estaing (1945-1980), le tome 2 raconte le quart de siècle qui a suivi, de l'élection de Mitterrand aux prémices des récentes présidentielles, via les convulsions d'un nouveau millénaire (1981-2006). Vingt-cinq années de notre parcours collectif et individuel. Avec les couplets, les refrains que la plupart d'entre nous ont conservé au tréfonds de leur sensibilité. Entre humour et gravité, colère et tendresse, essentiel et futilité, car la chanson, dans tous ses états, est l'émanation la plus authentique des oscillations de nos mœurs. Une somme aussi passionnante qu'indispensable à tout amateur de chanson.
Vivre et chanter en France, tome 2, par Serge Dillaz, 410 pages avec d'importantes annexes (chronologie événementielle avec indication des principales chansons entre 1981 et 2006, bibliographie complémentaire du tome 1, index des artistes et des chansons cités…), format 153 x 235 mm.

Le 5 mai 2008, année du quatre centième anniversaire de la fondation de la ville de Québec par Samuel de Champlain, le Département chanson Fayard-Chorus publie un livre sur (et de) Gilles Vigneault, chantre du pays québécois, né à Nastashquan, sur la Côte Nord du Saint-Laurent, le 27 octobre 1928... Conçu et réalisé avec Marc Legras (journaliste de radio, de télévision et de presse écrite, spécialiste de la chanson francophone et latine), qui connaît et suit le chanteur depuis ses tout débuts en France, « Gilles Vigneault de Natashquan » constitue un ouvrage tout à fait à part dans sa riche bibliographie. Un récit original parcourant sa vie et son œuvre, s'attachant en particulier à l'origine des personnages de ses chansons, à travers des témoignages inédits et des textes (poèmes, contes, extraits de journal…) ou des réflexions suggérés par le contexte. Chemin faisant, ce livre brosse le portrait exemplaire d'un artiste et d'un peuple affirmant haut leur identité, porteurs de liberté et d'avenir.
« Gilles Vigneault de Natashquan », par Marc Legras et Gilles Vigneault, 260 pages, avec des annexes (discographie, bibliographie, etc.) et un cahier photos de 12 pages, format 153 x 235 mm.

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et indispensables à toutes les bonnes bibliothèques